Les actes de sépultures des deux victimes inscrits dans les registres de la paroisse de Beauport indiquent que l’un et l’autre sont morts noyés le 15 juillet et que les corps ont été repêchés le lendemain sur la grève.
Le dix septieme juillet mil six cent quatre vingt dix neuf par moy soussigné curé de Beauport a été enterré André Parent habitant du dit lieu lequel s’étant noyé le quinze du dit mois fut trouvé le seizieme et amené icy par l’ordre du juge des lieux de la Seigneurie de Notre Dame des Anges du ressort duquel est le lieu ou s’étoit noyé le dit desfunt. Présens au dit enterrement Vincent Vachon dit La Minée et Pierre Vachon Desfourchettes tous du dit Beauport soussignés
Vachon Desfourchettes Vincent Vachon E Boullard
Le seizieme Juillet mil six cent quatre vingt dix neuf par moy soussigné curé de Beauport au cimetiere du dit lieu a été enterré Marguerite Ursule Chapeleau femme de Noel marcou habitant du dit lieu Laquelle ayant vecu chretiennement s’étoit noyée le jour precedent dans la grande Riviere et a été decouverte sur cette greve le dit jour seizieme d’où elle a été enlevée par ordre du Juge pour etre apportée icy et y estre inhumée Presens au dit enterrement Vincent Vachon La Minée et Pierre Vachon Desfourchettes tous du dit Beauport soussignésLe décès prématuré d’André Parent, âgé de 36 ans, laisse orphelins de père trois jeunes enfants : Marie-Jeanne qui est âgée de 3 ans, François qui a 2 ans et André, âgé de 7 mois. On peut facilement imaginer le fardeau qui tombe inopinément sur les épaules de la jeune veuve de 26 ans. Naturellement, elle est nommé tutrice de ses jeunes enfants et son beau-frère, Michel Chevalier, subrogé tuteur.
Vachon Desfourchettes Vincent Vachon E Boullard
Leurs deuils passés, Marguerite Côté, jeune veuve, et Noël Marcou, jeune veuf d’environ 25 ans lors de la tragédie, songent à se remarier. Et le destin fait qu’ils se choisissent mutuellement comme mari et femme. Noël Marcou épouse Marguerite Côté le 1er février 1701, à Beauport. De cette union naîtront cinq enfants. La naissance du cinquième enfant est fatidique pour la mère et le nouveau-né. Le bébé, prénommé Monique, meurt le 1er mars 1709, deux jours après sa naissance, et la mère rend l’âme le lendemain. Le service funèbre de la mère et de sa fille est chanté le lendemain dans l’église de Beauport.
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