lundi 1 juillet 2013

François Parent en Louisiane – partie 1

Les noms de Claude Parent, fils de Pierre Parent et de Jeanne Badeau, et de son épouse Catherine Christophe apparaissent régulièrement dans les registres de Mobile, en Louisiane. Par exemple, le 6 avril 1726, Claude Parent et son épouse accompagnent Joseph Barbeau dit Boisdoré en tant que témoins devant le curé et le juge de Mobile. Barbeau dit Boisdoré veut épouser une fille de Mobile mais il est incapable de prouver qu’il n’a pas déjà été marié. Le curé et le juge signifient qu’ils lui font « dresser cette acte pour notre sureté » (1).

Au cours de la décennie 1720, Claude Parent n’est plus le seul représentant de la famille Parent dans la grande région de la Louisiane. Vers 1725, son neveu François arrive à Mobile. François Parent est le fils de Joseph Parent l’aîné et de Marie-Madeleine Marette ; il a été baptisé à Montréal le 5 mars 1700. François est le cinquième enfant de la famille.

Joseph Parent, le père de François, connaît bien les « Pays d’en Haut », c’est à dire la région des Grands Lacs. Il a vécu au fort Pontchartrain de Détroit pendant plus de cinq ans, soit de 1707 à 1712. Durant cette période, il a tissé de solides liens commerciaux avec les gens de cette région. Par exemple, en 1712, il signe un marché pour le commerce au fort Pontchartrain avec Louis Duchouquet (2). De retour à Montréal, il continue ce type de commerce avec divers associés dont la famille Magdeleine dit Ladouceur. Joseph Parent travaille de concert avec son fils François qui est qualifié de « voyageur ». Ainsi le 27 août 1720, le notaire Raimbault rédige un contrat par lequel une obligation est prise par Joseph Parent « maître taillandier et bourgeois faisant fort pour François Parent voyageur son fils, et son associé Joseph Magdeleine dit Ladouceur » à Pierre Lestage marchand de Ville Marie (3).

Après 1721, François disparaît de la scène montréalaise. Il a séjourné dans la région des Grands Lacs.  On le retrouve à Mobile en 1726. Le 9 juin 1726, il est le parrain de Françoise, fille de René Sabourdin et de Marie Foucot. À la fin de l’année 1726, il prend épouse. Le 2 décembre 1726, à fort Condé de Mobile, il unit sa destinée à celle de Marie-Anne Arlu, veuve de Jean Favre. Dans cet acte de mariage, on dit de François Parent qu’il est maître taillandier de Montréal (4).

En raison des démêlés juridiques qui ont suivi le décès de son mari Jean Favre, nous savons que Marie-Anne Arlu a eu au moins trois enfants de son premier mariage. Le 3 mai 1725, le Conseil supérieur de la Louisiane est saisi d’une requête d’un certain Thomas Desersy qui conteste l’héritage de la propriété que Jean Favre a laissé à Marie-Anne. Les lettres patentes portant sur l’établissement du Conseil supérieur de la Louisiane date du 17 septembre 1716 (5).De renvoi en renvoi devant le Conseil supérieur de la Louisiane en se référant au contrat de mariage ou encore à la tutelle des enfants mineurs Favre, cette contestation traînera tout l’été et se règlera le 6 août à la faveur de la veuve. C’est le 6 août 1725 qu’on apprend que Marie-Anne est la mère de trois enfants mineurs (6).

Au recensement de la Louisiane daté du 1er janvier 1726, huit personnes demeurent à Biloxi. Parmi ces personnes, le recenseur identifie la veuve Arlu, sa sœur et quatre enfants. À cet emplacement est construit un entrepôt de compagnie.

(1) Registres paroissiaux de Mobile, Alabama (Sacramental Registers Book 1, Microfilms 2047321 Family History catalog. Salt Lake City, Utah).
(2) BAnQ, Minutier d’Antoine Adhémar, le 14 septembre 1712.
(3) BAnQ, Minutier de Pierre Raimbault, le 27 août 1720.
(4) Registres paroissiaux de Mobile, Alabama (Sacramental Registers Book 1, Microfilms 2047321 Family History catalog. Salt Lake City, Utah).
(5) Louisiana historical Society, New Orleans, 1908, vol. IV, réédité New York, 1969, AMS Press, inc., p. 21
(6) « Records of the Superior Council », The Louisiana historical quaterly, AMS Press, New York, 1919, vol. 2, p. 204; 330; 338-342

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