lundi 13 janvier 2014

Des cousines Parent religieuses à Québec avant 1760 - partie 1

À la fin du régime français, deux cousines Parent, Marie-Anne Parent, fille d’Étienne Parent et de Simone-Barbe Brassard et Marie-Geneviève Parent, fille de Joseph Parent et de Marie-Anne Chatellereau dit Bonadeau, embrassent la vocation religieuse chez les Sœurs de la Miséricorde de Saint-Valier de l’Hôtel-Dieu, à Québec. Marie-Anne a été baptisée à Beauport le 23 juillet 1732 et Marie-Geneviève a été portée sur les fonts baptismaux le 11 novembre 1740, à Québec.

À l’automne de 1752, Etienne Parent se rend chez son frère Joseph pour enregistrer le paiement de la dot qui permettra à sa fille âgée de 20 ans d’être acceptée chez « Dames Religieuses de la Miséricorde de Saint Vallier en l hostel dieu de cette ditte ville » en sa qualité de dame de chœur sous le nom de Sœur Sainte-Madeleine, après avoir fait son année de probation. La dot exigée par la Congrégation s’élève à 3 000 livres mais les parents de Marie-Anne ne débourseront que 2 000 livres, la différence étant payée en partie par «une dotte fondée dans le dit Couvent par Monsieur l’Abbé Cailier ». Étienne Parent ne paiera pas lui-même la dot de sa fille, son frère Joseph paiera la totalité du 2 000 livres en billet d’ordonnance (1).

La cousine de Marie-Anne, Marie-Geneviève, prononce ses vœux en 1756, à l’aube de ses 16 ans. Elle devient membre de la même congrégation sous le nom de Sœur Saint-François. Son père reçoit quittance de la somme de 2 500 livres payées en billet d’ordonnance sur les 3 000 livres de dot demandée. La même fondation qui a déboursé 500 livres pour sa cousine complète le montant (2). Lors de la signature de ce contrat, la Supérieure de la congrégation se nomme Marie-André Duplessis ou Sœur Sainte-Hélène; quatre ans auparavant, elle était l’assistante de la Supérieure qui se nommait Marie-Catherine Thibierge ou Sœur Saint-Joachim.

La situation de la communauté a considérablement changé entre l’arrivée de Marie-Geneviève et celle de sa cousine quatre ans auparavant. En effet, le 7 juin 1755, un incendie a détruit le couvent et l’hôpital de l’Hôtel-Dieu. Il faut tout reconstruire. Les religieuses occuperont leur nouvel établissement le 1er août 1757 (3). On peut facilement imaginer l’impact de cette tragédie sur la santé financière de la communauté.


Les grands-pères de ces deux religieuses sont deux des fils de Pierre Parent et de Jeanne Badeau.

(1) BAnQ. Minutier de Jean-Claude Panet, le 10 octobre 1752.
(2) BAnQ. Minutier de Claude Barolet, le 3 novembre 1756.
(3) BAnQ. Registres des sépultures de l’Hôtel-Dieu.





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