Jusqu’au début de la tenue des registres paroissiaux à Beauport en 1673, les baptêmes des enfants de Pierre Parent et Jeanne Badeau sont enregistrés à Québec, par la suite, ils seront enregistrés à Beauport. Les registres de Beauport sont très incomplets au cours des premières années d’existence de cette paroisse.
Il faut noter que les âges des enfants de Pierre Parent et de Jeanne Badeau qui sont inscrits au recensement de 1681 ne correspondent pas à leur année de naissance. Utiliser les données de ce recensement pour extrapoler une année de naissance inconnue de ces enfants aux registres de Beauport est un exercice à éviter selon les données présentées dans le tableau. Quand on écrit que les triplets Parent sont nés en 1674, il faut être prudent car cette année de naissance est évaluée à partir des données du recensement tenu lors de l’été 1681. Jeanne-Thérèse est née le 29 octobre 1673. Si on additionne la période des relevailles à celle de la prochaine grossesse qui suit cette naissance, on arrive à conclusion que si les triplets Parent ont vu le jour en 1674, ça serait à la toute fin de l’année. Plus vraisemblablement, ils seraient nés au début de l’année 1675. Le même raisonnement s’applique pour Charlotte.
L’âge réel des enfants Parent en comparaison de l’âge indiqué au recensement de 1681
lundi 7 avril 2014
lundi 24 mars 2014
Inventaire des biens de Pierre Parent – extrait 3
L’inventaire des biens de la communauté entre Pierre Parent et Jeanne Badeau donne aussi un aperçu des biens matériels que possédait ce couple.
Dans une autre chambre
C’est rencontré,
un vieux piege tel quel priséé Estiméé a cinq livres cy 5#
une vielle baratte prisée Estimée trente Sols cy 1# 10S
Item une vielle pince de fert prisee Estiméé a la Somme de six livres cy 6#
Item une ville pezée rompue Estiméé a la Somme Estimée a la So. Non Estimée attendu quel sert a la communeauté
une paire d’armoire a quatre vollest de bois de merizier fermant a clefS priseé Estiméé a la Somme de vingt livres
cy 20#
Item une ville table avecq son tiroir non Estiméé a cause de son peu de valleur
Item un viel chalit ou couche les petit Enfens ou Il y â une mechante couverte de poil de chien Et aussy une autre couverte de poil de chien Et un matelast pezant vingt Sept livres En leinne Et pour Sept livres six Sols de toille Et pour le matelat cy 30#
Item deux Sas a Saser avecq une viele tinette prisée le tout quarente Sols cy 2#
Dans le grenier c’est trouvé
trois minot de bled Environ Six minots d’orge mondé Et deux minots des poix nayn, dix planche de merizier a fonc cy er des trainnes a Six Sols la piece prisee Estimee a trois livres cy 3#
Item trois faucille vielle Estiméé trente Sols cy 1# 10s
deux ferts a flasquer tels quels Estime a la somme de quatre livres cy 4#
Dans une autre chambre
C’est rencontré,
un vieux piege tel quel priséé Estiméé a cinq livres cy 5#
une vielle baratte prisée Estimée trente Sols cy 1# 10S
Item une vielle pince de fert prisee Estiméé a la Somme de six livres cy 6#
Item une ville pezée rompue Estiméé a la Somme Estimée a la So. Non Estimée attendu quel sert a la communeauté
une paire d’armoire a quatre vollest de bois de merizier fermant a clefS priseé Estiméé a la Somme de vingt livres
cy 20#
Item une ville table avecq son tiroir non Estiméé a cause de son peu de valleur
Item un viel chalit ou couche les petit Enfens ou Il y â une mechante couverte de poil de chien Et aussy une autre couverte de poil de chien Et un matelast pezant vingt Sept livres En leinne Et pour Sept livres six Sols de toille Et pour le matelat cy 30#
Item deux Sas a Saser avecq une viele tinette prisée le tout quarente Sols cy 2#
Dans le grenier c’est trouvé
trois minot de bled Environ Six minots d’orge mondé Et deux minots des poix nayn, dix planche de merizier a fonc cy er des trainnes a Six Sols la piece prisee Estimee a trois livres cy 3#
Item trois faucille vielle Estiméé trente Sols cy 1# 10s
deux ferts a flasquer tels quels Estime a la somme de quatre livres cy 4#
lundi 10 mars 2014
Inventaire des biens de Pierre Parent – extrait 2
Les inventaires après décès fournissent
une description toujours intéressante des ustensiles de cuisine et du matériel d'une maison. Celui de Pierre Parent ne fait pas exception.
En voici un extrait :
Premierement
Une vieille gramilliere priséé Estime trante Sols cy 1# 10S
une pelle a feux, une broche un vieil gril le tout de vieil fer priséé Estiméé le tout huict livres cy 8#
Item deux marmites une avecq son couvercle Et l’autre Sans couvercle, Et l’autre avecq un cercle de fert le tout tel quel, prise Estimé, Six livres cy 6#
Item une vieille poille Rapiestée prisée Estimée a vingt Sols cy 1#
Item une grande chaudiere de cuivre Jeaune vicié par une oreille avecq un autre mechante chaudiere Rapiestéé aussy de cuivre Jeaune priséé Estiméé a la Somme de quinze livres cy 15#
Item un vieux Sçeau ferré de trois cercle de fert prise Estime a quatre livres
cy 4#
Item trois vieux chandeliers de cuivre Jeaunne tels quels prises Estimes Ensemble a cinq livres cy 5#
Item deux viel bassain d estain potager trois vieux plats Resoudé, Six ville asiste un vieux cul de plat, une vielle pinte un demiart, une Roquille, Et douze ville cuillere le tout de vieux destain peSant trente livres a Raison de vingt Sols la livre le tout prise et Estimé a trente livres cy 30#
Item une vielle huche de bois de noyer prisée Estméé a trois livres cy 3#
Item dans letterié cest trouvé huict tairinne, une buyé, une petite cruche Et quelques vieux pots de terreS priséé le tout EnsembleS a la Somme de Six livres cy 6#
Item une grande cruche aussy de terre Estiméé a la somme de trente Sol 1# 10S
Item une autre cruche de gres prisee a la Somme de trente Sols cy 1# 10S
Item une vielle table de bois de pin avecq un vieux banc, prisé Estimé quatre livres cy 4#
Item deux vieux fuzil, un canon avecq une placque le tout estimé priséé a vingt quatre livres cy 24#
It un vieux gris par vicié par larbre gris dont le Sieur Jacques parant En a Reclamé la moitié prisé Estimé a la Somme de dix livres cy 10#
Item trois vielle masse de fert dont une desquelle propre a travailler a la cariere prisée Estimée les trois a la somme Scavoir une de vingt livres pezant vingt livres peSant dix sols la livres font dix livres cy 10#
Et les deux autres pezant trente cinq livres a six sols la livre Estime font dix livres dix sols cy 10# 10S
Item trois vielles haches dont Il En a une a Rassere, Et deux autres mechantes Estiméé les trois a quatre livres dix sols
cy 4# 10S
Item un croc a fien, une vielle houx Et une petite tille Ronde avecq une autre mechante tille prisée quatre livres cy 4#
Item une Enclume Et un mechant marteau a faux Estimé les deux deux livres dix Sols cy 2# 10S
Premierement
Une vieille gramilliere priséé Estime trante Sols cy 1# 10S
une pelle a feux, une broche un vieil gril le tout de vieil fer priséé Estiméé le tout huict livres cy 8#
Item deux marmites une avecq son couvercle Et l’autre Sans couvercle, Et l’autre avecq un cercle de fert le tout tel quel, prise Estimé, Six livres cy 6#
Item une vieille poille Rapiestée prisée Estimée a vingt Sols cy 1#
Item une grande chaudiere de cuivre Jeaune vicié par une oreille avecq un autre mechante chaudiere Rapiestéé aussy de cuivre Jeaune priséé Estiméé a la Somme de quinze livres cy 15#
Item un vieux Sçeau ferré de trois cercle de fert prise Estime a quatre livres
cy 4#
Item trois vieux chandeliers de cuivre Jeaunne tels quels prises Estimes Ensemble a cinq livres cy 5#
Item deux viel bassain d estain potager trois vieux plats Resoudé, Six ville asiste un vieux cul de plat, une vielle pinte un demiart, une Roquille, Et douze ville cuillere le tout de vieux destain peSant trente livres a Raison de vingt Sols la livre le tout prise et Estimé a trente livres cy 30#
Item une vielle huche de bois de noyer prisée Estméé a trois livres cy 3#
Item dans letterié cest trouvé huict tairinne, une buyé, une petite cruche Et quelques vieux pots de terreS priséé le tout EnsembleS a la Somme de Six livres cy 6#
Item une grande cruche aussy de terre Estiméé a la somme de trente Sol 1# 10S
Item une autre cruche de gres prisee a la Somme de trente Sols cy 1# 10S
Item une vielle table de bois de pin avecq un vieux banc, prisé Estimé quatre livres cy 4#
Item deux vieux fuzil, un canon avecq une placque le tout estimé priséé a vingt quatre livres cy 24#
It un vieux gris par vicié par larbre gris dont le Sieur Jacques parant En a Reclamé la moitié prisé Estimé a la Somme de dix livres cy 10#
Item trois vielle masse de fert dont une desquelle propre a travailler a la cariere prisée Estimée les trois a la somme Scavoir une de vingt livres pezant vingt livres peSant dix sols la livres font dix livres cy 10#
Et les deux autres pezant trente cinq livres a six sols la livre Estime font dix livres dix sols cy 10# 10S
Item trois vielles haches dont Il En a une a Rassere, Et deux autres mechantes Estiméé les trois a quatre livres dix sols
cy 4# 10S
Item un croc a fien, une vielle houx Et une petite tille Ronde avecq une autre mechante tille prisée quatre livres cy 4#
Item une Enclume Et un mechant marteau a faux Estimé les deux deux livres dix Sols cy 2# 10S
lundi 24 février 2014
Inventaire des biens de Pierre Parent - extrait 1
Les inventaires après décès fournissent une description toujours intéressante des instruments aratoires, des bâtiments et des animaux. Celui de Pierre Parent ne fait pas exception. En voici un premier extrait :
Ensuit les Bestiaux
Item trois grand cochons un Estimé 18#
Et les deux autres a vingt huict livres cy 28#
Item deux cochons norituriaux, prisée Estiméé a huict livres font seize livres cy 16#
Item deux autres petits cochons norituriaux, Estiméé 5#
Item deux cheveaux dont Il y en a un borgne Soûbz poil Rouge Et brun agéé de unze ans ou Environ, Sçavoir le volontaire Estiméé Et Soixante Et dix livres Et l autre cheval prisee Estiméé 40#
Et les harnois prisee Estimee 10#
Item quatre Jeunes Beufs agé de quatre ans deux Soubs poil noir Et blanc, Et les deux autres Soubs poil Rouge priseéé Estimé Chacque paire des dits beufs cent vingt livres font les quatre 240#
Item deux mere Soubs poil brun Et blanc, l’une agee de neuf à dix ans Et l’autre de trois prisee Estiméé les deux a Soixante livres cy 60#
Item deux taure l une Soubpoil Rouge Et blanc Et l autre Soub poil noir agee de un an Et demy dont une prisee vingt deux livres cy 22#
Et l autre prisee estime vingt livre cy 20#
Item une autre taure un an ou Environ priséé Estiméé la Somme de quinze livres cy 15#
Item deux brebis mere priséé Estiméé a quatorze livres la piece font vingt huict livres cy 28#
Item cinq oyes prisée Estiméé a vingt cinq Sols piece font Six livres cinq Sols cy 6# 5s
Ensuit les Batiments
une maison de maconnerie dans laquelle Il y a deux chambre Et une autres petite qui sert de fourny priséé Estiméé mille livres cy 1000#
Item une estable tel quelle priséé Estiméé a la Somme de trois cent livres cy 300#
Item quatorze cent de foins qui sont sur la dite Estable priséé Estimee a quatorze livres le cent
une grange priséé Estiméé a la Somme de trois cent cinquante livres cy 350#
attendu qu’il Est midy ont Remis à deux heures de Relevée a continuer le present Inventaire Et ont les dits tuteurs et curateurs Et Jean Chevallier un dit estimateur et la dite veuve badeau Et le dit metru Et nous dit notaire
Ensuit les Bestiaux
Item trois grand cochons un Estimé 18#
Et les deux autres a vingt huict livres cy 28#
Item deux cochons norituriaux, prisée Estiméé a huict livres font seize livres cy 16#
Item deux autres petits cochons norituriaux, Estiméé 5#
Item deux cheveaux dont Il y en a un borgne Soûbz poil Rouge Et brun agéé de unze ans ou Environ, Sçavoir le volontaire Estiméé Et Soixante Et dix livres Et l autre cheval prisee Estiméé 40#
Et les harnois prisee Estimee 10#
Item quatre Jeunes Beufs agé de quatre ans deux Soubs poil noir Et blanc, Et les deux autres Soubs poil Rouge priseéé Estimé Chacque paire des dits beufs cent vingt livres font les quatre 240#
Item deux mere Soubs poil brun Et blanc, l’une agee de neuf à dix ans Et l’autre de trois prisee Estiméé les deux a Soixante livres cy 60#
Item deux taure l une Soubpoil Rouge Et blanc Et l autre Soub poil noir agee de un an Et demy dont une prisee vingt deux livres cy 22#
Et l autre prisee estime vingt livre cy 20#
Item une autre taure un an ou Environ priséé Estiméé la Somme de quinze livres cy 15#
Item deux brebis mere priséé Estiméé a quatorze livres la piece font vingt huict livres cy 28#
Item cinq oyes prisée Estiméé a vingt cinq Sols piece font Six livres cinq Sols cy 6# 5s
Ensuit les Batiments
une maison de maconnerie dans laquelle Il y a deux chambre Et une autres petite qui sert de fourny priséé Estiméé mille livres cy 1000#
Item une estable tel quelle priséé Estiméé a la Somme de trois cent livres cy 300#
Item quatorze cent de foins qui sont sur la dite Estable priséé Estimee a quatorze livres le cent
une grange priséé Estiméé a la Somme de trois cent cinquante livres cy 350#
attendu qu’il Est midy ont Remis à deux heures de Relevée a continuer le present Inventaire Et ont les dits tuteurs et curateurs Et Jean Chevallier un dit estimateur et la dite veuve badeau Et le dit metru Et nous dit notaire
lundi 10 février 2014
Michel Parent (1691-1726) construit un bateau
Michel Parent (1691-1726) a travaillé une grande partie de sa vie en charpenterie maritime. En 1723, âgé de 51 ans, il a atteint la maîtrise suffisante de son métier qui, jumelée à la reconnaissance professionnelle de son milieu, lui permet de contracter seul pour la construction d’un bateau. Le 23 octobre, il s’engage à construire un bateau pour Claude Barolet et ce bâtiment devra être réalisé à Beauport. Il s’agit d’une construction relativement modeste, soit un « Bateau lequel aura cinq pieds de quille sur dix huit de bau et neuf de creux lequel Baptiment doit être fait et construit au dt beauport pour lequel Batteau le dt Sr barollet sera tenu et s’est obligé de fournir tout le bois nécessaire pour la construction d’icelluy ». Le travail devra être terminé le 15 août suivant, en 1724. La valeur du contrat s’élève à 1 500 livres, et cette somme sera payée graduellement selon l’évolution des travaux. Fait singulier, Michel Parent sera payé moitié en argent et moitié en marchandises. Claude Barolet qui est notaire rédige lui-même ce contrat.
Mettant à profit sa grande expérience, le constructeur songe à se garantir contre de potentiels problèmes et fait ajouter une clause à la fin du contrat. Vu que Michel Parent va lui-même aller chercher son bois dans la seigneurie de Saint-Charles le printemps prochain, et que ce bois sera transporté au moyen de « cageux », il s’assure que, si jamais, il devait perdre ce bois lors de son déplacement, le marché deviendrait nul et, en conséquence, aucun dédommagement ne pourrait être demandé. Un « cageux » se définit comme une suite de radeaux constitués de billes de bois rondes ou équarries qu’on faisait dériver sur les cours d’eau jusqu’à un chantier naval pour la construction des bâtiments. Le charpentier de navire mène à bon terme la réalisation de ce petit bateau.
Pour en savoir plus sur ce Michel Parent, voir sa fiche de famille.
Mettant à profit sa grande expérience, le constructeur songe à se garantir contre de potentiels problèmes et fait ajouter une clause à la fin du contrat. Vu que Michel Parent va lui-même aller chercher son bois dans la seigneurie de Saint-Charles le printemps prochain, et que ce bois sera transporté au moyen de « cageux », il s’assure que, si jamais, il devait perdre ce bois lors de son déplacement, le marché deviendrait nul et, en conséquence, aucun dédommagement ne pourrait être demandé. Un « cageux » se définit comme une suite de radeaux constitués de billes de bois rondes ou équarries qu’on faisait dériver sur les cours d’eau jusqu’à un chantier naval pour la construction des bâtiments. Le charpentier de navire mène à bon terme la réalisation de ce petit bateau.
Pour en savoir plus sur ce Michel Parent, voir sa fiche de famille.
lundi 27 janvier 2014
Des cousines Parent religieuses à Québec avant 1760 - partie 2
Les deux cousines Parent présentées dans la première partie d’un billet sur ce sujet ne sont pas les seuls membres de la grande famille Parent à vivre en communauté religieuse à Québec à la fin du régime français. Marcel Trudel présente la liste des religieuses membres de communautés présentes à l’Hôtel-Dieu et à l’Hôpital Général de Québec (1). Ainsi, à l’automne 1764, parmi le personnel de la communauté de l’Hôtel-Dieu qui se chiffre à 25 religieuses de chœur, on note la présence de Marie-Angélique Parent ou Mère Saint-Pierre et de Marie-Geneviève Parent ou Mère Saint-François d’Assise (dans son contrat de dotation en 1756, le notaire lui avait donné le nom de Sœur Saint-François). Marie-Angélique est la fille de Joseph Parent et de Marie-Françoise Mony. Elle est née à Montréal, le 2 août 1729. L’engagement pour la dot de Marie-Angélique fut signée en 1756 (2). Dans la liste présentée par Marcel Trudel, le nom de Marie-Anne Parent n’apparaît pas, on peut présumer qu’elle est peut-être décédée.
Le personnel de l’autre hôpital de la ville de Québec, l’Hôpital Général de Québec, compte également parmi les siennes une Parent. Il s’agit de Madeleine-Louise Parent ou Mère Saint-Charles. Madeleine-Louise est la fille de Louis Parent et de Suzanne Blanchon, elle est née à Québec le 9 janvier 1729. Louis Parent, marchand, négociant ou bourgeois selon les actes notariés, s’engage à débourser les 3 000 livres de dot de sa fille en 1748 (3).
Élisabeth Parent, une des jeunes sœurs de Marie-Angélique, prend également le voile en 1756. Élisabeth a été baptisée le 23 janvier 1733, à Montréal. Son père, taillandier, forgeron ou armurier selon les contrats qu’il signe, a payé la totalité de la dot dont 2 000 livres en argent comptant. À la différence de sa sœur et de ses cousines, Élisabeth ne sera pas religieuse à Québec car elle fait son entrée chez les Sœurs de la Congrégation Notre-Dame, à Montréal (4).
Toutes ces jeunes filles sont apparentées. Les grands-pères de ces cinq religieuses sont trois des fils de Pierre Parent et de Jeanne Badeau.
(1) Marcel Trudel, Histoire de la Nouvelle-France, X. Le régime militaire et la disparition de la Nouvelle-France 1759-1764, Montréal, Fides, p. 332-336.
(2) BAnQ. Minutier de Jean-Claude Panet, le 7 janvier 1756.
(3) BAnQ. Minutier de Christophe-Hilaire Dulaurent, le 22 mai 1748.
(4) BAnQ. Minutier de L.-C. Danré de Blanzy, no 6829, le 13 juin 1756.
Le personnel de l’autre hôpital de la ville de Québec, l’Hôpital Général de Québec, compte également parmi les siennes une Parent. Il s’agit de Madeleine-Louise Parent ou Mère Saint-Charles. Madeleine-Louise est la fille de Louis Parent et de Suzanne Blanchon, elle est née à Québec le 9 janvier 1729. Louis Parent, marchand, négociant ou bourgeois selon les actes notariés, s’engage à débourser les 3 000 livres de dot de sa fille en 1748 (3).
Élisabeth Parent, une des jeunes sœurs de Marie-Angélique, prend également le voile en 1756. Élisabeth a été baptisée le 23 janvier 1733, à Montréal. Son père, taillandier, forgeron ou armurier selon les contrats qu’il signe, a payé la totalité de la dot dont 2 000 livres en argent comptant. À la différence de sa sœur et de ses cousines, Élisabeth ne sera pas religieuse à Québec car elle fait son entrée chez les Sœurs de la Congrégation Notre-Dame, à Montréal (4).
Toutes ces jeunes filles sont apparentées. Les grands-pères de ces cinq religieuses sont trois des fils de Pierre Parent et de Jeanne Badeau.
(1) Marcel Trudel, Histoire de la Nouvelle-France, X. Le régime militaire et la disparition de la Nouvelle-France 1759-1764, Montréal, Fides, p. 332-336.
(2) BAnQ. Minutier de Jean-Claude Panet, le 7 janvier 1756.
(3) BAnQ. Minutier de Christophe-Hilaire Dulaurent, le 22 mai 1748.
(4) BAnQ. Minutier de L.-C. Danré de Blanzy, no 6829, le 13 juin 1756.
lundi 13 janvier 2014
Des cousines Parent religieuses à Québec avant 1760 - partie 1
À la fin du régime français, deux cousines Parent, Marie-Anne Parent, fille d’Étienne Parent et de Simone-Barbe Brassard et Marie-Geneviève Parent, fille de Joseph Parent et de Marie-Anne Chatellereau dit Bonadeau, embrassent la vocation religieuse chez les Sœurs de la Miséricorde de Saint-Valier de l’Hôtel-Dieu, à Québec. Marie-Anne a été baptisée à Beauport le 23 juillet 1732 et Marie-Geneviève a été portée sur les fonts baptismaux le 11 novembre 1740, à Québec.
À l’automne de 1752, Etienne Parent se rend chez son frère Joseph pour enregistrer le paiement de la dot qui permettra à sa fille âgée de 20 ans d’être acceptée chez « Dames Religieuses de la Miséricorde de Saint Vallier en l hostel dieu de cette ditte ville » en sa qualité de dame de chœur sous le nom de Sœur Sainte-Madeleine, après avoir fait son année de probation. La dot exigée par la Congrégation s’élève à 3 000 livres mais les parents de Marie-Anne ne débourseront que 2 000 livres, la différence étant payée en partie par «une dotte fondée dans le dit Couvent par Monsieur l’Abbé Cailier ». Étienne Parent ne paiera pas lui-même la dot de sa fille, son frère Joseph paiera la totalité du 2 000 livres en billet d’ordonnance (1).
La cousine de Marie-Anne, Marie-Geneviève, prononce ses vœux en 1756, à l’aube de ses 16 ans. Elle devient membre de la même congrégation sous le nom de Sœur Saint-François. Son père reçoit quittance de la somme de 2 500 livres payées en billet d’ordonnance sur les 3 000 livres de dot demandée. La même fondation qui a déboursé 500 livres pour sa cousine complète le montant (2). Lors de la signature de ce contrat, la Supérieure de la congrégation se nomme Marie-André Duplessis ou Sœur Sainte-Hélène; quatre ans auparavant, elle était l’assistante de la Supérieure qui se nommait Marie-Catherine Thibierge ou Sœur Saint-Joachim.
La situation de la communauté a considérablement changé entre l’arrivée de Marie-Geneviève et celle de sa cousine quatre ans auparavant. En effet, le 7 juin 1755, un incendie a détruit le couvent et l’hôpital de l’Hôtel-Dieu. Il faut tout reconstruire. Les religieuses occuperont leur nouvel établissement le 1er août 1757 (3). On peut facilement imaginer l’impact de cette tragédie sur la santé financière de la communauté.
Les grands-pères de ces deux religieuses sont deux des fils de Pierre Parent et de Jeanne Badeau.
(1) BAnQ. Minutier de Jean-Claude Panet, le 10 octobre 1752.
(2) BAnQ. Minutier de Claude Barolet, le 3 novembre 1756.
(3) BAnQ. Registres des sépultures de l’Hôtel-Dieu.
À l’automne de 1752, Etienne Parent se rend chez son frère Joseph pour enregistrer le paiement de la dot qui permettra à sa fille âgée de 20 ans d’être acceptée chez « Dames Religieuses de la Miséricorde de Saint Vallier en l hostel dieu de cette ditte ville » en sa qualité de dame de chœur sous le nom de Sœur Sainte-Madeleine, après avoir fait son année de probation. La dot exigée par la Congrégation s’élève à 3 000 livres mais les parents de Marie-Anne ne débourseront que 2 000 livres, la différence étant payée en partie par «une dotte fondée dans le dit Couvent par Monsieur l’Abbé Cailier ». Étienne Parent ne paiera pas lui-même la dot de sa fille, son frère Joseph paiera la totalité du 2 000 livres en billet d’ordonnance (1).
La cousine de Marie-Anne, Marie-Geneviève, prononce ses vœux en 1756, à l’aube de ses 16 ans. Elle devient membre de la même congrégation sous le nom de Sœur Saint-François. Son père reçoit quittance de la somme de 2 500 livres payées en billet d’ordonnance sur les 3 000 livres de dot demandée. La même fondation qui a déboursé 500 livres pour sa cousine complète le montant (2). Lors de la signature de ce contrat, la Supérieure de la congrégation se nomme Marie-André Duplessis ou Sœur Sainte-Hélène; quatre ans auparavant, elle était l’assistante de la Supérieure qui se nommait Marie-Catherine Thibierge ou Sœur Saint-Joachim.
La situation de la communauté a considérablement changé entre l’arrivée de Marie-Geneviève et celle de sa cousine quatre ans auparavant. En effet, le 7 juin 1755, un incendie a détruit le couvent et l’hôpital de l’Hôtel-Dieu. Il faut tout reconstruire. Les religieuses occuperont leur nouvel établissement le 1er août 1757 (3). On peut facilement imaginer l’impact de cette tragédie sur la santé financière de la communauté.
Les grands-pères de ces deux religieuses sont deux des fils de Pierre Parent et de Jeanne Badeau.
(1) BAnQ. Minutier de Jean-Claude Panet, le 10 octobre 1752.
(2) BAnQ. Minutier de Claude Barolet, le 3 novembre 1756.
(3) BAnQ. Registres des sépultures de l’Hôtel-Dieu.
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