Dans les actes officiels, on dit de Pierre Parent qu’il est boucher ou maître boucher. Ce métier l’amène à acheter des animaux. Le 9 septembre 1657, il achète un bœuf de Pierre Gagnon, habitant de la côte de Beaupré, pour la somme de 129 livres (1). En 1659, il achète de Robert Giguère un bœuf de trois ou quatre ans pour la somme de 75 livres. Une clause de ce contrat rappelle la rareté du numéraire, Pierre peut payer son dû en « castor, argent ou billets »(2).
En 1664, il comparaît devant le nouveau tribunal du Conseil souverain. Comme il fait le commerce des bœufs, sa réputation l'amène à jouer le rôle d'expert dans un litige opposant Guillemette Hébert et Mathieu Hubou. Notre ancêtre, en compagnie de Guillaume Leliepvre et Jacques Boissel, examine un bœuf qui aurait été blessé en étant au service d'Hubou. Se basant sur les constatations des trois experts qui considèrent qu'avant d'être blessé, le bœuf pouvait rendre « de bon service », le Conseil condamne Hubou à verser la somme de 180 livres à la demanderesse et, en retour, il pourra disposer du bœuf à sa convenance (3).
Au milieu de l'été 1669, Jean Juchereau, sieur de La Ferté, lui vend deux bœufs pour une somme de 200 livres (4).
Au mois de mars 1672, Pierre Parent et Michel Lecourt, tous deux marchands et bouchers demeurant à Beauport, décident de travailler en association. Leur partenariat se traduit par l'achat d'un terrain à la Basse-Ville de Québec. Jean Dedouyt, prêtre du séminaire de Québec et représentant les marguilliers de la paroisse de L'Ange-Gardien sur la côte de Beaupré, leur vend un emplacement de 25 pieds par 48 pieds situé au bas du Sault au Matelot, pour une somme de 300 livres payable en deux versements de 150 livres chacun, à faire aux deux prochaines fêtes de la Saint-Jean-Baptiste (5).
En se lançant dans un tel projet, les deux associés s'engagent dans une ère de développement de leurs commerces. Parent et Lecourt veulent construire une maison rue Sault-au-Matelot. À l'automne 1672, ils se considèrent prêts à passer à l'action. Lecourt se rend chez le notaire Rageot en compagnie de Jeanne Badeau; Pierre est absent. Ils engagent Jean Langlois, charpentier de Québec. Celui-ci construira sur leur terrain « une maison de Vingt pieds de largueur de dedans en dedans Et vingt cinq pieds de dehors en dehors » avec des poutres installées de telle sorte qu'on pourra éventuellement construire une galerie. Chaque mur aura une épaisseur de deux pieds et demie. Les travaux de Langlois, pour lesquels il recevra une somme de 200 livres plus 6 litres de vin du marché, devront être terminés à la fin du mois de juin de l'an prochain. Lecourt et son associé ont déjà payé 50 livres à Langlois avant le début des travaux (6). La présence de Jeanne Badeau à la signature de ce contrat montre bien le rôle de premier plan qu'elle joue dans la gestion des affaires de la famille, et cet état de fait ne fera que s'amplifier dans les années suivantes.
Parent et Lecourt s'intéressent également aux moutons. À l'été 1673, ils achètent « Cinquante bestes a layne » vendues et livrées par Philippe Varnier pour l'importante somme de 700 livres que les deux bouchers promettent de payer d'ici la fête de Saint-Michel (7). À la fin de ce même mois, Pierre est demandé comme expert pour aller examiner une vache dans un litige entre Michel Lecourt et les jésuites (8).
En 1664, il comparaît devant le nouveau tribunal du Conseil souverain. Comme il fait le commerce des bœufs, sa réputation l'amène à jouer le rôle d'expert dans un litige opposant Guillemette Hébert et Mathieu Hubou. Notre ancêtre, en compagnie de Guillaume Leliepvre et Jacques Boissel, examine un bœuf qui aurait été blessé en étant au service d'Hubou. Se basant sur les constatations des trois experts qui considèrent qu'avant d'être blessé, le bœuf pouvait rendre « de bon service », le Conseil condamne Hubou à verser la somme de 180 livres à la demanderesse et, en retour, il pourra disposer du bœuf à sa convenance (3).
Au milieu de l'été 1669, Jean Juchereau, sieur de La Ferté, lui vend deux bœufs pour une somme de 200 livres (4).
Au mois de mars 1672, Pierre Parent et Michel Lecourt, tous deux marchands et bouchers demeurant à Beauport, décident de travailler en association. Leur partenariat se traduit par l'achat d'un terrain à la Basse-Ville de Québec. Jean Dedouyt, prêtre du séminaire de Québec et représentant les marguilliers de la paroisse de L'Ange-Gardien sur la côte de Beaupré, leur vend un emplacement de 25 pieds par 48 pieds situé au bas du Sault au Matelot, pour une somme de 300 livres payable en deux versements de 150 livres chacun, à faire aux deux prochaines fêtes de la Saint-Jean-Baptiste (5).
En se lançant dans un tel projet, les deux associés s'engagent dans une ère de développement de leurs commerces. Parent et Lecourt veulent construire une maison rue Sault-au-Matelot. À l'automne 1672, ils se considèrent prêts à passer à l'action. Lecourt se rend chez le notaire Rageot en compagnie de Jeanne Badeau; Pierre est absent. Ils engagent Jean Langlois, charpentier de Québec. Celui-ci construira sur leur terrain « une maison de Vingt pieds de largueur de dedans en dedans Et vingt cinq pieds de dehors en dehors » avec des poutres installées de telle sorte qu'on pourra éventuellement construire une galerie. Chaque mur aura une épaisseur de deux pieds et demie. Les travaux de Langlois, pour lesquels il recevra une somme de 200 livres plus 6 litres de vin du marché, devront être terminés à la fin du mois de juin de l'an prochain. Lecourt et son associé ont déjà payé 50 livres à Langlois avant le début des travaux (6). La présence de Jeanne Badeau à la signature de ce contrat montre bien le rôle de premier plan qu'elle joue dans la gestion des affaires de la famille, et cet état de fait ne fera que s'amplifier dans les années suivantes.
Parent et Lecourt s'intéressent également aux moutons. À l'été 1673, ils achètent « Cinquante bestes a layne » vendues et livrées par Philippe Varnier pour l'importante somme de 700 livres que les deux bouchers promettent de payer d'ici la fête de Saint-Michel (7). À la fin de ce même mois, Pierre est demandé comme expert pour aller examiner une vache dans un litige entre Michel Lecourt et les jésuites (8).
Pierre obtient le contrat pour approvisionner le séminaire de Québec en viande pour l'année 1677. Malgré ses nombreux démêlés avec la justice, il livre 10 311 livres de viande au séminaire en 1677 (9).
En 1676, les bouchers de la ville contestent une décision des autorités qui leur impose une rente pour l'utilisation de leur étal de boucher à la place publique de la Basse-Ville de Québec. Ce long débat débute au tribunal de la Prévôté de Québec le 30 octobre 1676 et se termine devant le Conseil souverain, le 27 juillet 1677. Les bouchers impliqués sont : Guillaume Guillot, Guillaume Julien, Michel Lecourt et Pierre Parent qui est représenté par son épouse.
À la suite de ce long débat, Pierre reste toujours actif comme boucher et il continue de faire le commerce d'animaux, mais il diminue ses activités. Le 4 mai 1686, Martin Prévost, de Beauport, lui vend deux bœufs pour la somme de 124 livres (10). Le 20 juillet 1691, on apprend qu'un mois auparavant Pierre Parent a fait un échange d'animaux avec Paul Chalifour (11).
Ces quelques documents officiels traduisent en partie un des volets du métier que Pierre Parent a pratiqué toute sa vie.
1. BAnQ, Minutier de Guillaume Audouart, le 9 septembre 1657.
2. BAnQ, Minutier de Guillaume Audouart, le 21 septembre 1659.
3. Jugements et délibérations du Conseil souverain, vol. I, Québec, 1885, p. 149-151 (le 29 mars 1664).
4. BAnQ, Minutier de Romain Becquet, le 29 juin 1669.
5. BAnQ, Minutier de Romain Becquet, le 27 mars 1672.
6. BAnQ, Minutier de Gilles Rageot, le 20 octobre 1672.
7. BAnQ, Minutier de Romain Becquet, le 18 juin 1673.
8. Guy Perron, La Prévôté de Québec, transcription des volumes 5 et 6 (registres civils), janvier 1672 au 20 décembre 1673, tome III, Longueuil, Les éditions historiques et généalogiques Pépin, collection « Notre patrimoine national », no 234, 2002, p. 435.
9. Archives du séminaire de Québec, Manuscrit C2, p. 393-395.
10. BAnQ, Minutier de Claude Auber, le 4 mai 1686.
11. BAnQ, La Prévôté de Québec (registres civils), vol. 28, folio 119r.
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