Après le décès de Pierre Parent survenu le 5 août 1698, il faut nommer un tuteur aux enfants Parent encore d'âge mineur. Comme l'a écrit le notaire, le 22 août, six des frères Parent, soit « Estienne Jean et Joseph tout trois jumeaux ages de vingt trois a vingt quatre ans, Charles agé de vingt deux ans Claude agé de vingt ans et Antoine parent agé de quinze ans », accompagnent leur mère dans une assemblée convoquée pour élire ce tuteur. Leurs beaux-frères – Jean Baugis et Michel Chevalier – assistent également à la rencontre, de même que leur oncle, Jean Badeau. Avancée en âge, Jeanne refuse d'assumer ce rôle. L'assemblée élit Pierre Parent fils comme tuteur et Jean Baugis, subrogé tuteur (1).
Puisque la Coutume de Paris veut que la moitié des biens du père aille aux enfants, un inventaire doit être préparé pour évaluer les biens de la communauté Parent-Badeau. Le 16 octobre suivant, tous les enfants Parent, à l'exception de Michel, se réunissent avec leur mère à la maison paternelle. Le notaire Jean-Robert Duprac va procéder à l'inventaire des biens de la communauté entre Pierre et Jeanne. Il s'agit d'un inventaire d'importance par sa durée, car commencé le 16, il ne se termine que le 18, mais aussi par la quantité de matériel énuméré, car il couvre 19 pages du minutier (2).
Ce volumineux acte notarié procure une mine de renseignements sur la situation matérielle de la famille Parent. On apprend qu'elle habite une maison de maçonnerie – l'exploitant d'une carrière se doit de donner l'exemple – de deux chambres avec une autre petite pièce qui sert de fournil. Malheureusement, l’inventaire ne précise pas les dimensions de la maison familiale. Les bâtiments habituels qu'on rencontre sur une ferme, soit une étable et une grange, complètent les biens immeubles. La composition du cheptel va comme suit : neuf cochons dont cinq adultes et quatre porcelets; neuf têtes de bétail composées de quatre jeunes bœufs, deux vaches et trois taures; deux brebis et cinq oies. En 1698, Pierre possédait environ 80 arpents de terre en labour et pacage et 10 arpents en prairie. Si on compare le cheptel de 1698 à celui de 1681, on note une forte diminution du nombre d’animaux.
Les dettes énumérées dans ce document nous apprennent que Pierre a été malade un certain temps, car la succession doit une somme de 350 livres à Gervais Baudoin, chirurgien à Québec. Globalement, Pierre Parent doit une somme de 1548 livres à divers créanciers et on ne lui doit qu’un maigre 28 livres. Pierre possède aussi une grande maison située rue Sault-au-Matelot, en la Basse-Ville de Québec. Cette maison sera le sujet d’un prochain commentaire.
1. BAnQ, Minutier de Charles Rageot de Saint-Luc, le 22 août 1698.
2. BAnQ, Minutier de Jean-Robert Duprac, le 16 octobre 1698.
Puisque la Coutume de Paris veut que la moitié des biens du père aille aux enfants, un inventaire doit être préparé pour évaluer les biens de la communauté Parent-Badeau. Le 16 octobre suivant, tous les enfants Parent, à l'exception de Michel, se réunissent avec leur mère à la maison paternelle. Le notaire Jean-Robert Duprac va procéder à l'inventaire des biens de la communauté entre Pierre et Jeanne. Il s'agit d'un inventaire d'importance par sa durée, car commencé le 16, il ne se termine que le 18, mais aussi par la quantité de matériel énuméré, car il couvre 19 pages du minutier (2).
Ce volumineux acte notarié procure une mine de renseignements sur la situation matérielle de la famille Parent. On apprend qu'elle habite une maison de maçonnerie – l'exploitant d'une carrière se doit de donner l'exemple – de deux chambres avec une autre petite pièce qui sert de fournil. Malheureusement, l’inventaire ne précise pas les dimensions de la maison familiale. Les bâtiments habituels qu'on rencontre sur une ferme, soit une étable et une grange, complètent les biens immeubles. La composition du cheptel va comme suit : neuf cochons dont cinq adultes et quatre porcelets; neuf têtes de bétail composées de quatre jeunes bœufs, deux vaches et trois taures; deux brebis et cinq oies. En 1698, Pierre possédait environ 80 arpents de terre en labour et pacage et 10 arpents en prairie. Si on compare le cheptel de 1698 à celui de 1681, on note une forte diminution du nombre d’animaux.
Les dettes énumérées dans ce document nous apprennent que Pierre a été malade un certain temps, car la succession doit une somme de 350 livres à Gervais Baudoin, chirurgien à Québec. Globalement, Pierre Parent doit une somme de 1548 livres à divers créanciers et on ne lui doit qu’un maigre 28 livres. Pierre possède aussi une grande maison située rue Sault-au-Matelot, en la Basse-Ville de Québec. Cette maison sera le sujet d’un prochain commentaire.
1. BAnQ, Minutier de Charles Rageot de Saint-Luc, le 22 août 1698.
2. BAnQ, Minutier de Jean-Robert Duprac, le 16 octobre 1698.
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