Après l’exploration de l’embouchure du fleuve Mississipi réalisée par Robert Cavelier de La Salle qui s’est terminée par sa fin tragique au mois de mars 1687, le peuplement français de cette région de l’Amérique du Nord est demeuré en veilleuse pendant plus de douze ans. Puis, sous la gouverne de Pierre LeMoyne, sieur d’Iberville, les Français construisent tout d’abord le fort Maurepas situé sur les rives de la baie de Biloxi, au mois d’avril 1699. Rapidement, le sieur d’Iberville et les siens se rendent à l’évidence; le site du fort Maurepas s’avère insalubre et, conséquemment, la mortalité est très élevée. Il faut déplacer la nouvelle colonie. Heureusement, les Français ont continué à explorer la région (2). Ils ont remonté le Mississipi et longé la côte du golfe du Mexique. Sur cette côte, un site a attiré leur attention. Derrière l’île Dauphine, aussi appelée l’île au Massacre au début du 18e siècle, la baie de Mobile et le fleuve qui s’y déverse ont retenu leur intérêt. D’Iberville délègue son frère Bienville pour construire un fort dans la baie de Mobile. Les 4 et 5 janvier 1702, Bienville quitte la baie de Biloxi pour la baie de Mobile et y fonde le fort Louis de Mobile (3). Ce nouveau fort devient rapidement la plaque tournante de l’activité des Français dans cette région de l’Amérique.
Claude Parent et Charles Rochon cultivent la terre et, tout comme bon nombre de leurs concitoyens, utilisent des esclaves indiens. D’ailleurs au début du mois d’août 1710, le père Huvé, missionnaire, est de passage aux Oignonets et, le 4 août, il en profite pour baptiser les esclaves de Parent et Rochon. Ainsi, le 4 août 1710,
[…] a este baptisé au bas de la rivière deux esclaves garcon et fille, celuy-la appartenant a Parent et celle-cy a Rochon, le parrein a esté Pierre [illisible] et la marreine Marguerite Burel […] (4).L’esclavage est important en Louisiane et, en 1708, la région de Mobile compte 80 esclaves (5).
(1) Gregory A. Waselkov et Bonnie L. Gum with contibutions by Kristen J. Gremillon et Diane E. Silvia, Plantation archeology at Riviere aux chiens ca. 1725-1748, Mobile, Alabama, Center for archeological studies, 2000, p. 70.
(2) Guy Frégault, Pierre Le Moyne d’Iberville, Fides, Montréal et Paris, 1968, p. 214-223.
(3) Jean-Baptiste Bénard de La Harpe, The historical journal of the establishment of the French in Louisiana, Center for Louisiana studies, University of Southwestern Louisiana, 1971, p. 28.
(4) Registres paroissiaux de Mobile, Alabama, Sacramental Registers Book 1, Microfilms 2047321 Family History catalog. Salt Lake City, Utah.
(5) Jay Higginbotham, Old Mobile, Fort Louis de la Louisiane 1702-1711, Mobile, Museum of the City of Mobile, p. 451-457.
Bonjour,
RépondreSupprimerJ'ai parcouru votre site avec beaucoup d'intéret.
Mes recherches ont débutée lors de la découverte à Mobile Alabama de la plaque suivante : https://www.flickr.com/photos/thparent/13936159065
Elles ne m'ont pas permis d'aller bien loin et c'est grâce à votre site que je parviens à mieux situer ce "lointain Parent".
Sur base des informations glanées ça et là, il semble que Claude Parent ai résidé :
Comme le relate l'article ci-dessus : Aux Oignonets 1706 ->1711
Ce fait est corroboré par l'absence de "propriété Parent" à Fort Louis (plan de 1706 disponible à la Library de Mobile AL).
https://www.flickr.com/photos/thparent/13936690534
Puis dans une habitation située au Nord de Fort Louis le long de la rivière (env 1732)
https://www.flickr.com/photos/thparent/13936603294
En espérant rejoindre votre analyse.
Thierry Parent (Metz, France)