lundi 1 octobre 2012

Claude Parent est marié

On ne connaît pas la date exacte du mariage de Claude Parent mais en 1715, il est marié. Le 12 janvier 1715, l’épouse de Claude Parent, qui se nomme Catherine Christophe, accepte d’être la marraine de René, fils de René Boissinot et d’Isabelle Ruelland. Cet acte de baptême spécifie que le parrain est François Dupré et la marraine est Catherine Christophe (elle signe son nom), femme de Claude Parent (1). Ainsi, nous apprenons que Claude Parent est marié. 

Catherine Christophe, l’une des filles à marier arrivées en Louisiane en 1704, qui était devenue veuve à la suite du décès de son époux, René Boyer. L’acte de mariage entre Catherine Christophe et Claude Parent n’apparaît dans le registre paroissial de Mobile.

Rappelons le contexte qui entoure l’arrivée de Catherine Christophe en Louisiane. Au déplaisir des autorités, plusieurs colons du fort Louis de la baie de Mobile fondent des familles avec des Indiennes, principalement de la tribu Choctaw. Pour pallier à cette situation, le gouvernement de France envoie des jeunes filles choisies dans des couvents qui deviendront des filles à marier. En 1704, ces jeunes filles arrivent en Louisiane à bord du Pélican. Sans tarder, elles trouvent toutes un mari. Dans sa lettre du 6 septembre 1704, Bienville écrit : « Monsieur Ducoudray commandant du Pellican est arrivé […] en juillet il nous a remis tous les vivres et munitions dont il estait chargé […] et les vingt sept filles femmes et filles; Touttes les filles se sont mariez peu de temps estre arrivez aux Canadiens, et autres quy sont en estat de les faire subsister […]» (2).

Même si l’acte de mariage est introuvable, nous savons que Catherine Christophe a épousé René Boyer d’après les registres paroissiaux de Mobile de cette période qui signalent sa présence et son statut. Par exemple, le 19 janvier 1707, il y est écrit que Catherine Christophe, épouse de René Boyer, agit comme marraine au baptême de Jean Honoré, fils de Jean-Louis Minuit, maître canonnier, et de Jeanne L’Escrue (3). René Boyer serait décédé après 1711, car le recensement du fort Condé de Mobile de cette année-là signale sa présence.

En 1711, le site de fort Louis subit une importante inondation durant laquelle près des deux tiers des maisons sont envahies par l’eau. Comme celle-ci suit les inondations de 1707 et 1710, les autorités décident qu’ils doivent déplacer le fort et la ville de Mobile. Le site choisi pour la construction de la nouvelle ville correspond à l’emplacement connu sous le nom des Oignonets où demeurent déjà quelques familles de Français. Ces familles sont connues soit celle de Pierre-René Leboeuf qui a épousé une Indienne connue sous le nom de Marguerite, celle de Charles Rochon, celle de Gilbert Dardenne et de son épouse Marguerite Burel et de leurs trois enfants et, finalement, celle de Claude Parent. Bienville fait construire un nouveau fort qu’il nomme fort Condé et le nouveau village de Mobile voit le jour.

Le 12 février 1713, Alexandre Huvé, missionnaire apostolique, baptise Claude, né la nuit précédente, fils de René Lebeuf et de Marguerite Tança, sa femme. Le parrain est Claude Parent, maître taillandier et habitant du nouveau fort, et la marraine, Jeanne, femme de Jean Louis, maître canonnier (4).

(1) Registres paroissiaux de Mobile, Alabama (Microfilms 2047321 et 2047322 Family History catalog. Salt Lake City, Utah;, Church records from Archidiocese of Mobile)
(2) Archives des colonies, Correspondance de Bienville au compte de Pontchartrain, C13A.
(3) Registres paroissiaux de Mobile, Alabama (Microfilms 2047321 et 2047322 Family History catalog. Salt Lake City, Utah;, Church records from Archidiocese of Mobile).
(4) Registres paroissiaux de Mobile, Alabama (Microfilms 2047321 et 2047322 Family History catalog. Salt Lake City, Utah;, Church records from Archidiocese of Mobile).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire