lundi 13 mai 2013

Les prix d’objets domestiques à la fin du 17e siècle à Québec

Le livre de comptes C4 du Séminaire de Québec qui couvre les années 1688 à 1700 fournit une bonne information des objets domestiques utilisés par les habitants de la région de Québec.

Dans cette catégorie, seul le peigne apparaît de façon régulière dans le livre. Il peut être de bois ou de corne. De bois, on le paie huit sols en 1688, 1689 et 1694 et dix sols en 1699; de corne, sa valeur augmente, le plus souvent à dix sols. À une occasion, on le dit d’ivoire et il vaut 25 sols. On mentionne occasionnellement les autres outils ou appareils utilisés dans la maison tels : la cuiller à pot, les écuelles d’étain, le gril et sa crémaillère, la marmite avec ou sans couvercle, la poêle à frire, le poêlon et la terrine. Pour la toilette personnelle, Pierre Provençal achète un rasoir au prix de quatre livres en 1700 et Julien Simon paie neuf livres pour une demi-livre de savon en mars 1700.

Pour son plaisir, l’habitant fait usage de tabac et cet usage est répandu. Vendu surtout à la livre, son prix varie sensiblement au fil des ans et à l’intérieur d’une même année. Doit-on associer cette variation des prix à des qualités différentes de tabac ? On achète du tabac noir et du tabac vert. À plusieurs reprises, on spécifie qu’il s’agit de tabac de La Malbaie. Le tabac se transige à la livre, au quarteron ou en feuilles. En 1698, on demande une somme allant de 40 à 60 sols pour une livre de tabac noir, François Beaucourt a déboursé 43 sols pour le même produit deux ans plus tôt. De 1689 à 1700, le prix d’une livre de tabac noir augmente de 20 à 80 sols. Le tabac vert se vend toujours un peu moins cher. Par exemple, François Beaucourt qui a payé 43 sols pour une livre de tabac noir en 1696, ne paie la livre de tabac vert que 30 sols cette même année.

En dehors de la maison, l’habitant, pour la chasse et pour sa défense, utilise les armes à feu. Il doit donc faire provision de poudre et de plomb. Une livre de poudre se vend deux livres et dix sols en 1692 et, à la fin de la décennie, son prix se stabilise à deux livres. Le prix du plomb suit la même tendance; payé douze sols la livre en 1692, son prix descend à huit ou neuf sols la livres en 1695, 1696 et 1698.

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