lundi 6 mai 2013

Prix de vêtements et de tissus à Québec à la fin du 17e siècle

Le livre de comptes 1688-1700 du Séminaire de Québec procure une bonne information de la garde-robe des habitants de la région de Québec. Le capot fait partie de cette liste des vêtements qui sont signalés à plusieurs reprises dans les comptes du séminaire de Québec. La qualité du capot affecte son prix et il en existe de diverses qualités puisqu’on le paie dix livres en 1693 et 48 livres et dix sols en septembre 1691, somme payée par le menuisier Pierre Devanchy pour un capot de ratine dont il a payé « l’étoffe et façon ». En mars 1694, André Tailleur acquiert un capot de bure pour une somme de onze livres; à la fin de l’année 1695, Pierre Perrault doit une somme de seize livres et dix sols pour un capot de mazamet; et en janvier 1696, Richard Savage doit la somme de quinze livres et dix sols pour un capot de tarascon.

Pour fin de comparaison, voici le prix de quelques autres pièces servant à l’habillement. Tout d’abord, les couvre-chefs : le bonnet acheté au mois de juin 1695 chez M. Hazeur par François Galarneau coûte de trois livres et dix sols et, en juin 1696, celui de Louis de Longuefosse dit le Parisien, quatre livres. Le chirurgien Baudoin porte un chapeau qui a coûté la somme de huit livres au mois de novembre 1696 et il s’agit de la seule mention d’un chapeau dans le livre de comptes. Le tapabord, relativement répandu, est payé cinq livres par Joseph Arnois en février 1695, trois livres et quinze sols par Pierre Perrault en décembre 1695 et quatre livres et dix sols par Guillaume Nicolas en novembre 1696. En juin de cette même année, Louis de Longuefosse dit le Parisien doit une somme d’une livre et dix sols pour une ceinture.

Quant à la chemise, son prix oscille entre trois livres et cinq sols en 1695 et quatre livres aussi en 1695 et en 1700. On parle également de chemisettes qui coûtent une fois huit livres en 1698 et une autre fois quatorze livres et dix sols en 1692. On porte aussi le caleçon, évalué à quatre livres et dix sols en 1696.

En plus des vêtements, il se vend des centaines d’aunes de tissus qui seront éventuellement utilisées pour la confection. On achète de la bure, de l’étoffe, du mazamet blanc, brun, gris ou rouge, de la ratine, de la serge de Caen, de la toile de Mesly ou de Chamard et du tarascon.

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