lundi 18 mars 2013

Pierre Parent achète des anguilles

L’anguille constitue un élément important de l’alimentation dans la région de Québec à la fin du XVIIe siècle. D’ailleurs, Frontenac écrit qu’il considère l’anguille comme la manne de tous les habitants (1).

Le 30 juin 1682, devant le tribunal de la prévôté de Québec, Jeanne Badeau, qui représente son époux Pierre Parent, est demanderesse contre René Leduc, un habitant de la côte de Lauson. Leduc a été assigné le 19 juin. Leduc est condamné à livrer ou à payer 270 anguilles qui sont dues à Pierre Parent. Les anguilles dues seront livrables à la pêche de Pierre Parent à la première pêche qui se fera cette année. De plus, le défendeur Leduc est condamné aux dépens.

Le 23 novembre 1691, encore devant le tribunal de la prévôté de Québec, André Parent, comparant pour son père, est le défendeur dans la poursuite qu’intente Charles Amiot, maître de barque. Un mois auparavant, Amiot a livré une barrique d’anguilles à Pierre Parent contre une somme de 40 livres. Parent prétend que la barrique d’anguille ne vaut rien du tout « sauf à faire manger aux porcs ». Amiot réplique qu’il n’a pas garanti la qualité de la barrique d’anguilles en la vendant, c’est plutôt Jean Marsolet qui a décidé de la vendre et lui, Charles Amiot, n’a pas vérifié sa qualité; il la croyait bonne. Comme Pierre Parent a attendu un mois avant de porter plainte sur la qualité des anguilles, le tribunal donne raison au demandeur et Pierre Parent doit bel et bien payer 40 livres à Amiot.

(1) Rapport de l’Archiviste de la Province de Québec 1927-1928, p. 111.

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