Tous les animaux qui font partie d’une ferme traditionnelle de la vallée du Saint-Laurent apparaissent à un moment ou à un autre dans le livre de comptes C4 du Séminaire de Québec. Cette liste comprend le bœuf, le cheval, la pouliche, la vache, le veau, le cochon, les moutons et les animaux de la basse-cour (oie, poule, coq, chapon, poulet). Les prix des animaux les plus importants sont présentés.
Le prix d’un animal dépend de son état de santé et de sa robustesse. Le prix pour un bœuf démontre cette affirmation. Ainsi, un bœuf pour le travail se négocie au prix de 80 livres en 1688. En 1695, Claude Bouchard doit livrer à Baie Saint-Paul deux bœufs estimés à 160 livres et, en 1697, René Lavoie transporte deux grands bœufs à Saint-Joachim qui sont estimés à 200 livres. Il arrive qu’il s’agisse d’une bête exceptionnelle comme celle qu’acquiert la maison Saint-Michel en 1692 puisqu’on évalue le bœuf à une somme de 165 livres. Les mêmes facteurs sont pris en considération quand il s’agit des vaches, leurs prix vont de 40 à 90 livres. Par contre, le veau se transige toujours au même prix, soit dix livres.
Pendant cette période, le prix d’un cheval varie énormément; on le paie 95 livres en 1688 et 200 livres en 1690. Une pouliche d’un an vaut 45 livres. Il faut souligner que le cheval est encore relativement rare dans la vallée du Saint-Laurent. Selon le recensement de 1681, on dénombre 36 chevaux dans la ville de Québec. Au début du 18e siècle, ce nombre va exploser. Finalement, on vend et achète régulièrement des animaux de la basse-cour. Un cochon coûte une livre et dix sols ou deux livres et un mouton, de cinq à huit livres. On achète également des oies à 40 sols, des outardes à deux livres et des poulets à quinze sols. Le chapon, fréquemment cité, se vend toujours au prix d’une livre.
lundi 27 mai 2013
lundi 20 mai 2013
Fiche familiale de Charles Parent, fils de Pierre Parent et de Jeanne Badeau
Pierre Parent et Jeanne Badeau ont eu 18 enfants et Charles est le quatorzième.
Charles Parent (Pierre Parent et Jeanne Badeau)
n 13; b 13-11-1676, Québec / d 15; s16-6-1747, Québec
m Marie-Anne Duprac (Jean-Robert Duprac et Marguerite Vachon), 7 janvier 1699, Beauport
n 26; b 28-7-1679, Beauport / d 24; s 24-12-1744, Québec
1. Jean-Marie
n 20; b 20-11-1699, Beauport / d 14; s 15-11-1706, Beauport
2. Antoine
n 29; b 30-1-1701, Beauport / d 9; s 10-11-1774, Charlesbourg
m Marie-Angélique Delaunay (Henri Delaunay et Françoise Avisse)
5 février 1725, Beauport
3. Noël
n 15; b 16-9-1702, Beauport / d 3 ; s 4-2-1732, Château-Richer
4. Charles
n 12; b 12-6-1704, Beauport / d 1-3-1721, Beauport
5. Pierre-Alexis
n 31; b 31-12-1705, Beauport / d 28; s 29-12-1776, Beauport
m Marie-Anne Bélanger (Nicolas Bélanger et Marie Magnan)
15 avril 1733, Beauport
6. Marie-Jeanne
n 13; b 13-3-1707, Beauport / d 29; s 30-3-1715, Beauport
7. Marie-Josephe
n 19; b 20-11-1709, Beauport / d 23; s 23-2-1774, Montmagny
m Charles Vallée (Pierre-Vincent Vallée et Marie-Madeleine Courault)
7 janvier 1731, Beauport
8. Marguerite-Geneviève
n 25; b 25-5-1711, Beauport / d 21; s 22-9-1731, Beauport
m Pierre Bédard (François Bédard et Marie-Madeleine Auclair)
7 janvier 1731, Beauport
9. Jacques
n 1; b 1-5-1713, Beauport / d 9; s 10-6-1796, Beauport
m 1 Marie-Geneviève Vallée (Charles Vallée et Geneviève Marcoux)
27 juillet 1739, Beauport
m 2 Antoinette Camiré (Nicolas Camiré et Julienne Pernay)
13 juillet 1750, Beauport
10. Louis
n 16; b 16-10-1714, Beauport / d 4; s 5-7-1732, Beauport
11. René-François
n 5; b 5-1-1716, Beauport / d 28; s 30-5-1777, Beauport
m Catherine Rochereau (Jean-Baptiste Rochereau et Élisabeth Déry)
24 avril 1741, Beauport
12. Geneviève
n 25; b 26-12-1719, Beauport / d 13; s 14-4-1748, Québec
m Charles Dubeau (Jean Dubeau et Marie Dubois)
9 juin 1738, Québec
Charles Parent (Pierre Parent et Jeanne Badeau)
n 13; b 13-11-1676, Québec / d 15; s16-6-1747, Québec
m Marie-Anne Duprac (Jean-Robert Duprac et Marguerite Vachon), 7 janvier 1699, Beauport
n 26; b 28-7-1679, Beauport / d 24; s 24-12-1744, Québec
1. Jean-Marie
n 20; b 20-11-1699, Beauport / d 14; s 15-11-1706, Beauport
2. Antoine
n 29; b 30-1-1701, Beauport / d 9; s 10-11-1774, Charlesbourg
m Marie-Angélique Delaunay (Henri Delaunay et Françoise Avisse)
5 février 1725, Beauport
3. Noël
n 15; b 16-9-1702, Beauport / d 3 ; s 4-2-1732, Château-Richer
4. Charles
n 12; b 12-6-1704, Beauport / d 1-3-1721, Beauport
5. Pierre-Alexis
n 31; b 31-12-1705, Beauport / d 28; s 29-12-1776, Beauport
m Marie-Anne Bélanger (Nicolas Bélanger et Marie Magnan)
15 avril 1733, Beauport
6. Marie-Jeanne
n 13; b 13-3-1707, Beauport / d 29; s 30-3-1715, Beauport
7. Marie-Josephe
n 19; b 20-11-1709, Beauport / d 23; s 23-2-1774, Montmagny
m Charles Vallée (Pierre-Vincent Vallée et Marie-Madeleine Courault)
7 janvier 1731, Beauport
8. Marguerite-Geneviève
n 25; b 25-5-1711, Beauport / d 21; s 22-9-1731, Beauport
m Pierre Bédard (François Bédard et Marie-Madeleine Auclair)
7 janvier 1731, Beauport
9. Jacques
n 1; b 1-5-1713, Beauport / d 9; s 10-6-1796, Beauport
m 1 Marie-Geneviève Vallée (Charles Vallée et Geneviève Marcoux)
27 juillet 1739, Beauport
m 2 Antoinette Camiré (Nicolas Camiré et Julienne Pernay)
13 juillet 1750, Beauport
10. Louis
n 16; b 16-10-1714, Beauport / d 4; s 5-7-1732, Beauport
11. René-François
n 5; b 5-1-1716, Beauport / d 28; s 30-5-1777, Beauport
m Catherine Rochereau (Jean-Baptiste Rochereau et Élisabeth Déry)
24 avril 1741, Beauport
12. Geneviève
n 25; b 26-12-1719, Beauport / d 13; s 14-4-1748, Québec
m Charles Dubeau (Jean Dubeau et Marie Dubois)
9 juin 1738, Québec
lundi 13 mai 2013
Les prix d’objets domestiques à la fin du 17e siècle à Québec
Le livre de comptes C4 du Séminaire de Québec qui couvre les années 1688 à 1700 fournit une bonne information des objets domestiques utilisés par les habitants de la région de Québec.
Dans cette catégorie, seul le peigne apparaît de façon régulière dans le livre. Il peut être de bois ou de corne. De bois, on le paie huit sols en 1688, 1689 et 1694 et dix sols en 1699; de corne, sa valeur augmente, le plus souvent à dix sols. À une occasion, on le dit d’ivoire et il vaut 25 sols. On mentionne occasionnellement les autres outils ou appareils utilisés dans la maison tels : la cuiller à pot, les écuelles d’étain, le gril et sa crémaillère, la marmite avec ou sans couvercle, la poêle à frire, le poêlon et la terrine. Pour la toilette personnelle, Pierre Provençal achète un rasoir au prix de quatre livres en 1700 et Julien Simon paie neuf livres pour une demi-livre de savon en mars 1700.
Pour son plaisir, l’habitant fait usage de tabac et cet usage est répandu. Vendu surtout à la livre, son prix varie sensiblement au fil des ans et à l’intérieur d’une même année. Doit-on associer cette variation des prix à des qualités différentes de tabac ? On achète du tabac noir et du tabac vert. À plusieurs reprises, on spécifie qu’il s’agit de tabac de La Malbaie. Le tabac se transige à la livre, au quarteron ou en feuilles. En 1698, on demande une somme allant de 40 à 60 sols pour une livre de tabac noir, François Beaucourt a déboursé 43 sols pour le même produit deux ans plus tôt. De 1689 à 1700, le prix d’une livre de tabac noir augmente de 20 à 80 sols. Le tabac vert se vend toujours un peu moins cher. Par exemple, François Beaucourt qui a payé 43 sols pour une livre de tabac noir en 1696, ne paie la livre de tabac vert que 30 sols cette même année.
En dehors de la maison, l’habitant, pour la chasse et pour sa défense, utilise les armes à feu. Il doit donc faire provision de poudre et de plomb. Une livre de poudre se vend deux livres et dix sols en 1692 et, à la fin de la décennie, son prix se stabilise à deux livres. Le prix du plomb suit la même tendance; payé douze sols la livre en 1692, son prix descend à huit ou neuf sols la livres en 1695, 1696 et 1698.
Dans cette catégorie, seul le peigne apparaît de façon régulière dans le livre. Il peut être de bois ou de corne. De bois, on le paie huit sols en 1688, 1689 et 1694 et dix sols en 1699; de corne, sa valeur augmente, le plus souvent à dix sols. À une occasion, on le dit d’ivoire et il vaut 25 sols. On mentionne occasionnellement les autres outils ou appareils utilisés dans la maison tels : la cuiller à pot, les écuelles d’étain, le gril et sa crémaillère, la marmite avec ou sans couvercle, la poêle à frire, le poêlon et la terrine. Pour la toilette personnelle, Pierre Provençal achète un rasoir au prix de quatre livres en 1700 et Julien Simon paie neuf livres pour une demi-livre de savon en mars 1700.
Pour son plaisir, l’habitant fait usage de tabac et cet usage est répandu. Vendu surtout à la livre, son prix varie sensiblement au fil des ans et à l’intérieur d’une même année. Doit-on associer cette variation des prix à des qualités différentes de tabac ? On achète du tabac noir et du tabac vert. À plusieurs reprises, on spécifie qu’il s’agit de tabac de La Malbaie. Le tabac se transige à la livre, au quarteron ou en feuilles. En 1698, on demande une somme allant de 40 à 60 sols pour une livre de tabac noir, François Beaucourt a déboursé 43 sols pour le même produit deux ans plus tôt. De 1689 à 1700, le prix d’une livre de tabac noir augmente de 20 à 80 sols. Le tabac vert se vend toujours un peu moins cher. Par exemple, François Beaucourt qui a payé 43 sols pour une livre de tabac noir en 1696, ne paie la livre de tabac vert que 30 sols cette même année.
En dehors de la maison, l’habitant, pour la chasse et pour sa défense, utilise les armes à feu. Il doit donc faire provision de poudre et de plomb. Une livre de poudre se vend deux livres et dix sols en 1692 et, à la fin de la décennie, son prix se stabilise à deux livres. Le prix du plomb suit la même tendance; payé douze sols la livre en 1692, son prix descend à huit ou neuf sols la livres en 1695, 1696 et 1698.
lundi 6 mai 2013
Prix de vêtements et de tissus à Québec à la fin du 17e siècle
Le livre de comptes 1688-1700 du Séminaire de Québec procure une bonne information de la garde-robe des habitants de la région de Québec. Le capot fait partie de cette liste des vêtements qui sont signalés à plusieurs reprises dans les comptes du séminaire de Québec. La qualité du capot affecte son prix et il en existe de diverses qualités puisqu’on le paie dix livres en 1693 et 48 livres et dix sols en septembre 1691, somme payée par le menuisier Pierre Devanchy pour un capot de ratine dont il a payé « l’étoffe et façon ». En mars 1694, André Tailleur acquiert un capot de bure pour une somme de onze livres; à la fin de l’année 1695, Pierre Perrault doit une somme de seize livres et dix sols pour un capot de mazamet; et en janvier 1696, Richard Savage doit la somme de quinze livres et dix sols pour un capot de tarascon.
Pour fin de comparaison, voici le prix de quelques autres pièces servant à l’habillement. Tout d’abord, les couvre-chefs : le bonnet acheté au mois de juin 1695 chez M. Hazeur par François Galarneau coûte de trois livres et dix sols et, en juin 1696, celui de Louis de Longuefosse dit le Parisien, quatre livres. Le chirurgien Baudoin porte un chapeau qui a coûté la somme de huit livres au mois de novembre 1696 et il s’agit de la seule mention d’un chapeau dans le livre de comptes. Le tapabord, relativement répandu, est payé cinq livres par Joseph Arnois en février 1695, trois livres et quinze sols par Pierre Perrault en décembre 1695 et quatre livres et dix sols par Guillaume Nicolas en novembre 1696. En juin de cette même année, Louis de Longuefosse dit le Parisien doit une somme d’une livre et dix sols pour une ceinture.
Quant à la chemise, son prix oscille entre trois livres et cinq sols en 1695 et quatre livres aussi en 1695 et en 1700. On parle également de chemisettes qui coûtent une fois huit livres en 1698 et une autre fois quatorze livres et dix sols en 1692. On porte aussi le caleçon, évalué à quatre livres et dix sols en 1696.
En plus des vêtements, il se vend des centaines d’aunes de tissus qui seront éventuellement utilisées pour la confection. On achète de la bure, de l’étoffe, du mazamet blanc, brun, gris ou rouge, de la ratine, de la serge de Caen, de la toile de Mesly ou de Chamard et du tarascon.
Pour fin de comparaison, voici le prix de quelques autres pièces servant à l’habillement. Tout d’abord, les couvre-chefs : le bonnet acheté au mois de juin 1695 chez M. Hazeur par François Galarneau coûte de trois livres et dix sols et, en juin 1696, celui de Louis de Longuefosse dit le Parisien, quatre livres. Le chirurgien Baudoin porte un chapeau qui a coûté la somme de huit livres au mois de novembre 1696 et il s’agit de la seule mention d’un chapeau dans le livre de comptes. Le tapabord, relativement répandu, est payé cinq livres par Joseph Arnois en février 1695, trois livres et quinze sols par Pierre Perrault en décembre 1695 et quatre livres et dix sols par Guillaume Nicolas en novembre 1696. En juin de cette même année, Louis de Longuefosse dit le Parisien doit une somme d’une livre et dix sols pour une ceinture.
Quant à la chemise, son prix oscille entre trois livres et cinq sols en 1695 et quatre livres aussi en 1695 et en 1700. On parle également de chemisettes qui coûtent une fois huit livres en 1698 et une autre fois quatorze livres et dix sols en 1692. On porte aussi le caleçon, évalué à quatre livres et dix sols en 1696.
En plus des vêtements, il se vend des centaines d’aunes de tissus qui seront éventuellement utilisées pour la confection. On achète de la bure, de l’étoffe, du mazamet blanc, brun, gris ou rouge, de la ratine, de la serge de Caen, de la toile de Mesly ou de Chamard et du tarascon.
lundi 29 avril 2013
Prix des souliers à Québec la fin du XVIIe siècle
Le livre de comptes 1688-1700 du Séminaire de Québec procure une bonne information de la garde-robe des habitants de la région de Québec. On achète des bas, des bonnets, des caleçons, une calotte à oreille, des capots, des ceintures, des chapeaux, des chemises, des chemisettes, des culottes, des escarpins, des galoches, des hauts de chausse, des jambettes, des mitaines, des pantoufles, une robe de chambre, des souliers de toutes sortes et des tapabords.
La paire de souliers constitue la pièce d’habillement dont on parle le plus. On achète des souliers sauvages, des souliers de bœuf, des souliers de cordonnerie et des souliers de Normandie. Le soulier de Normandie ou soulier français, subit une légère augmentation de prix de 1688 à 1700. Une paire de ce type de chaussure coûte six livres en 1688, six livres et dix sols en 1691, sept livres et dix sols en 1695, entre sept et huit livres en 1697 et sept livres en 1700. Jusqu’en 1694, son prix maximal se situe à six livres et dix sols, prix maximal qui atteint huit livres pour les six années suivantes. On peut penser que la qualité des souliers de cordonnerie s’apparente à celle des souliers de Normandie car leurs prix sont à peu près les mêmes. De fabrication locale, les souliers de bœuf ou souliers sauvages se vendent de six à huit fois moins cher que les souliers de Normandie. Leur prix se situe normalement entre vingt et trente sols la paire. La plus forte somme demandée pour une paire de souliers de bœuf se monte 40 sols en 1695.
Les prix de paires de souliers en Nouvelle-France pour la période de 1688 à 1700, selon le livre de comptes du Séminaire de Québec.
Année souliers de Normandie souliers sauvages
(livres) (sols)
1688 6 20 à 25
1689 5 à 6 25 à 30
1690
1691 6½ 30
1692 5 à 6½
1693 25 à 35
1694 5 à 6 30
1695 7½ 40
1696 8 25 à 40
1697 7 à 8
1698
1699 7 à 7½ 25
1700 7½ 30
En quelques occasions, on remarque l’usage de types particuliers de chaussures. Par exemple, le 14 octobre 1696, Jacques Levert reconnaît devoir une somme de seize livres pour une paire de souliers de loup-marin et à une occasion, en mai 1695, on fait mention d’une paire de sabots que Mathieu Mirault dit la Bouteille doit payer dix sols. En Nouvelle-France, on porte aussi des galoches et des escarpins. Le 16 octobre 1696, François Choqueteau doit une somme de deux livres pour une paire de galoches et le 18 août 1698, Antoine de Gand doit, pour le même item, une somme de deux livres et cinq sols. À la différence des sabots qui étaient faits d'une seule pièce de bois, les galoches ont une semelle en bois et une tige en cuir. Aussi en 1696, Louis de Longuefosse dit le Parisien doit une somme de quatre livres pour une paire d’escarpins. Le dictionnaire Furetière définit l’escarpin comme un « soulier sans talon et à simple semelle, qui sert particulièrement pour la danse et pour la propreté ».
L’acquisition de paires de bas revient à plusieurs reprises dans le livre de comptes du Séminaire de Québec. Le prix varie peu; payée quatre livres en 1688, la paire de bas se vend entre quatre livres et dix sols et cinq livres et dix sols, dans la majorité des occasions.
La paire de souliers constitue la pièce d’habillement dont on parle le plus. On achète des souliers sauvages, des souliers de bœuf, des souliers de cordonnerie et des souliers de Normandie. Le soulier de Normandie ou soulier français, subit une légère augmentation de prix de 1688 à 1700. Une paire de ce type de chaussure coûte six livres en 1688, six livres et dix sols en 1691, sept livres et dix sols en 1695, entre sept et huit livres en 1697 et sept livres en 1700. Jusqu’en 1694, son prix maximal se situe à six livres et dix sols, prix maximal qui atteint huit livres pour les six années suivantes. On peut penser que la qualité des souliers de cordonnerie s’apparente à celle des souliers de Normandie car leurs prix sont à peu près les mêmes. De fabrication locale, les souliers de bœuf ou souliers sauvages se vendent de six à huit fois moins cher que les souliers de Normandie. Leur prix se situe normalement entre vingt et trente sols la paire. La plus forte somme demandée pour une paire de souliers de bœuf se monte 40 sols en 1695.
Les prix de paires de souliers en Nouvelle-France pour la période de 1688 à 1700, selon le livre de comptes du Séminaire de Québec.
Année souliers de Normandie souliers sauvages
(livres) (sols)
1688 6 20 à 25
1689 5 à 6 25 à 30
1690
1691 6½ 30
1692 5 à 6½
1693 25 à 35
1694 5 à 6 30
1695 7½ 40
1696 8 25 à 40
1697 7 à 8
1698
1699 7 à 7½ 25
1700 7½ 30
En quelques occasions, on remarque l’usage de types particuliers de chaussures. Par exemple, le 14 octobre 1696, Jacques Levert reconnaît devoir une somme de seize livres pour une paire de souliers de loup-marin et à une occasion, en mai 1695, on fait mention d’une paire de sabots que Mathieu Mirault dit la Bouteille doit payer dix sols. En Nouvelle-France, on porte aussi des galoches et des escarpins. Le 16 octobre 1696, François Choqueteau doit une somme de deux livres pour une paire de galoches et le 18 août 1698, Antoine de Gand doit, pour le même item, une somme de deux livres et cinq sols. À la différence des sabots qui étaient faits d'une seule pièce de bois, les galoches ont une semelle en bois et une tige en cuir. Aussi en 1696, Louis de Longuefosse dit le Parisien doit une somme de quatre livres pour une paire d’escarpins. Le dictionnaire Furetière définit l’escarpin comme un « soulier sans talon et à simple semelle, qui sert particulièrement pour la danse et pour la propreté ».
L’acquisition de paires de bas revient à plusieurs reprises dans le livre de comptes du Séminaire de Québec. Le prix varie peu; payée quatre livres en 1688, la paire de bas se vend entre quatre livres et dix sols et cinq livres et dix sols, dans la majorité des occasions.
lundi 22 avril 2013
Contrat de mariage entre Joseph Parent, le triplet, et Marie Bélanger
Transcription de l'acte notarié du contrat de mariage de Joseph Parent, le triplet, et de Marie Bélanger, le 11 février 1696.
Par devant Jean Robert duprac Notaire à Beauport
Residant au dit beauport Et teSmoints Soubs Signéz
furent presents En leurs personnes Pierre parant
marchand boucher Et Jeanne badeau Sa femme de son mary
authoriSée pour leffect des presentes habitant En la paroiSSe
de nostre dame de beauport au nom Et comme Stipullant
pour Joseph parant leur fils a ce present pour luy Et En Son nom
D’une part, Et Marie de Renville veufve de deffunct
nicollas ade habitant Et de la paroiSSe de nostre dame du
dit beauport au nom Et comme faisant Et Stipullant
En cette partye pour Marie bellanger Sa fille Et du dit
deffunct bellanger la ditte fille a ce present Et de son
consentement pour elle Et En son nom D autre part
Lequels partyes de leurs bons grés Et volonté En la
presence Et du consentement de leurs parens Et amis
pour ce assemblés de part, Et d’autre, Sçavoir de la part
des dits pierre parent Et de Jeanne badeau Sa femme
Et De leur dit fils de Monseigneur le Comte de
frontenac gouverneur Et lieutenant général pour le Roy dans touttes
letendüe de la Nouvelle france Et de Monseigneur
de Champigny Intendant des finances pour Sa maison
En la Nouvelle france conseiller du Roy En Ses conseils
Et de Monsieur de Monseignat Secretaire de Monseigneur
le gouverneur Et de Jacques, pierre, andré, Jean leinaye
Estienne, Jean, Michel claude, charles, Et anthoine parant
Et de Joseph Rancourt, Et de Marie parant Sa femme
Et de Jean baugy Et de tarraiSe parant Sa femme, Et
de Jacques aviSSe, Et de geneviefve parant Sa femme,
Tous freres beaux freres Et Seurs du dit Joseph
Parant, Et de la part de la ditte Marie de Rinville
Et de sa ditte fille, de Pierre leinay, de Nicollas, de
Paul, Et de pierre bellanger, Et de Estienne Soüet bourgeois
de quebecq, Et de Jean giroux, Et de theraiSe Et de
françoise bellanger tous freres beaux freres Et Seurs
de la ditte marie belanger Et de Jean Soüet son
nepveu Reconnurents Et Confesserents avoir faict
les traictés Et promesses de mariage qui En suivent
C’est a sçavoir la ditte marie de Rinville avoir promis
Et promet de donner Et bailler Sa ditte fille par nom Et
loy de mariage au dit Joseph parant qui la promis Et
promet prandre En Sa femme Et legitime Espouse
Comme auSSy la ditte marie bellanger la promis Et
promet prandre pour son mary Et legitime Espoux
En le dit mariage faire Et Solemniser En Saincte Esglise
Catholique apostolique Et Romaine le plustost que faire
ce pourra, Et quil Sera adviSé Et deliberé Entre-eux
leurs dits parents Et amis, Sy dieu Et nostre ditte
mere Saincte Esglise Sy consentent Et accordent
Pour Estre uns Et communs En tous biens meubles
acquest Et conquest Immeubles Suivant la coustume
de paris, ne seront les dits futurs conjoincts tenus
aux debtes ny hipotecques lun de lautre faictes Et créés
auparavant la Solemnite de leur dit mariage ainsi Sy
aucunnes y â Elle seront payés Et acquittés par celuy ou
celle de quy elle procederont Et Sur Son bien En faveur
duquel futur mariage Et pour â y celuy parvenir
La ditte Marie de Rinville a promis Et promet de donner
Et bailler a Sa ditte fille la Somme de deux cent livres
tournois y comprenant son habit nuptial Estimé la
Somme de soixante livres, En deduction sur la dite Somme
de deux cent livres, Et les cent quarante livres le landemain
de leurs Espousailles Et benediction nuptialles En advencement
d’hoirie, Pareillement les dits pierre parant, Et Jeanne
badeau Sa femme ont promis Et promettent de donner
Et bailler a leur dit fils aussy En advencement d’hoirie
la Somme de trois cent livres tournois a payer En trois
termes Esgaux, Scavoir la Somme de cent livres de pasque
prochain qui vient d’an un an Et continuer d’an En an
Jusques a parfaict payement Sera la future Espouse
Doué du doüaire coutumier de la somme de cincq
cent livres tournois de douaire prefix pour une fois payée
a son choix Et option, le preciput Sera Reciprocque Entre
Eux de la Somme de deux cent cincquante livres Pourra
la future Espouse advenant la dissolution de leur ditte
Communauté renoncer a ycelle Et En ce faisant Reprendre
ce qu elle aura porté avecq son dit futur Espoux Ses habits
bagues Et Joyeaux Ses douaires Et preciput tels que dessus
Et tout ce que pendant Et constant le dit mariage luy
sera advenu Et Eschu tant par succession donnayon Et
autrement le tout franchement Et quittement sans payer
aucunnes debtes de leur ditte Communauté Encore bien
qu’elle y fut obligee ou condemné Car ainsy a Esté
le tout accordé Entres les dittes partyes parens Et amis
promettant & obligeant chacun En droict sy Renoncant &
faict & passe En la Maison de la ditte de Rinville
au village de Sainct Michel En la ditte paroiSSe de nostre
dame de Beauport Le unziesme Jour de fevrier l an
mil six cent quatre vingt Seize En presence des Sieurs Sus
nommes parans Et amis Et de Jean turgeon tesmoints
Et ont la dite future Espouse le dit pierre paran, la dite de
Rinville les dits Jacques, andré, Estienne, Jean claude charles Et
anthoine parant Et pluSieurs autres declarés ne Sçavoir
Escrire ny Signer de ce Interpellé Suivant lordonnance.
joseph parant
Frontenac
Bochart Champigny Catherine Saintes
jean maillou De Monseignat
Joseph maillou francoise Jachée beaulieu
Louis philipo Jean TurGeon Catherine nolan
Claude desainte
jacques avisse geneviefve parant Joseph Rancourt
Jean baugis Duprac marie parant
Jean chevallier
Par devant Jean Robert duprac Notaire à Beauport
Residant au dit beauport Et teSmoints Soubs Signéz
furent presents En leurs personnes Pierre parant
marchand boucher Et Jeanne badeau Sa femme de son mary
authoriSée pour leffect des presentes habitant En la paroiSSe
de nostre dame de beauport au nom Et comme Stipullant
pour Joseph parant leur fils a ce present pour luy Et En Son nom
D’une part, Et Marie de Renville veufve de deffunct
nicollas ade habitant Et de la paroiSSe de nostre dame du
dit beauport au nom Et comme faisant Et Stipullant
En cette partye pour Marie bellanger Sa fille Et du dit
deffunct bellanger la ditte fille a ce present Et de son
consentement pour elle Et En son nom D autre part
Lequels partyes de leurs bons grés Et volonté En la
presence Et du consentement de leurs parens Et amis
pour ce assemblés de part, Et d’autre, Sçavoir de la part
des dits pierre parent Et de Jeanne badeau Sa femme
Et De leur dit fils de Monseigneur le Comte de
frontenac gouverneur Et lieutenant général pour le Roy dans touttes
letendüe de la Nouvelle france Et de Monseigneur
de Champigny Intendant des finances pour Sa maison
En la Nouvelle france conseiller du Roy En Ses conseils
Et de Monsieur de Monseignat Secretaire de Monseigneur
le gouverneur Et de Jacques, pierre, andré, Jean leinaye
Estienne, Jean, Michel claude, charles, Et anthoine parant
Et de Joseph Rancourt, Et de Marie parant Sa femme
Et de Jean baugy Et de tarraiSe parant Sa femme, Et
de Jacques aviSSe, Et de geneviefve parant Sa femme,
Tous freres beaux freres Et Seurs du dit Joseph
Parant, Et de la part de la ditte Marie de Rinville
Et de sa ditte fille, de Pierre leinay, de Nicollas, de
Paul, Et de pierre bellanger, Et de Estienne Soüet bourgeois
de quebecq, Et de Jean giroux, Et de theraiSe Et de
françoise bellanger tous freres beaux freres Et Seurs
de la ditte marie belanger Et de Jean Soüet son
nepveu Reconnurents Et Confesserents avoir faict
les traictés Et promesses de mariage qui En suivent
C’est a sçavoir la ditte marie de Rinville avoir promis
Et promet de donner Et bailler Sa ditte fille par nom Et
loy de mariage au dit Joseph parant qui la promis Et
promet prandre En Sa femme Et legitime Espouse
Comme auSSy la ditte marie bellanger la promis Et
promet prandre pour son mary Et legitime Espoux
En le dit mariage faire Et Solemniser En Saincte Esglise
Catholique apostolique Et Romaine le plustost que faire
ce pourra, Et quil Sera adviSé Et deliberé Entre-eux
leurs dits parents Et amis, Sy dieu Et nostre ditte
mere Saincte Esglise Sy consentent Et accordent
Pour Estre uns Et communs En tous biens meubles
acquest Et conquest Immeubles Suivant la coustume
de paris, ne seront les dits futurs conjoincts tenus
aux debtes ny hipotecques lun de lautre faictes Et créés
auparavant la Solemnite de leur dit mariage ainsi Sy
aucunnes y â Elle seront payés Et acquittés par celuy ou
celle de quy elle procederont Et Sur Son bien En faveur
duquel futur mariage Et pour â y celuy parvenir
La ditte Marie de Rinville a promis Et promet de donner
Et bailler a Sa ditte fille la Somme de deux cent livres
tournois y comprenant son habit nuptial Estimé la
Somme de soixante livres, En deduction sur la dite Somme
de deux cent livres, Et les cent quarante livres le landemain
de leurs Espousailles Et benediction nuptialles En advencement
d’hoirie, Pareillement les dits pierre parant, Et Jeanne
badeau Sa femme ont promis Et promettent de donner
Et bailler a leur dit fils aussy En advencement d’hoirie
la Somme de trois cent livres tournois a payer En trois
termes Esgaux, Scavoir la Somme de cent livres de pasque
prochain qui vient d’an un an Et continuer d’an En an
Jusques a parfaict payement Sera la future Espouse
Doué du doüaire coutumier de la somme de cincq
cent livres tournois de douaire prefix pour une fois payée
a son choix Et option, le preciput Sera Reciprocque Entre
Eux de la Somme de deux cent cincquante livres Pourra
la future Espouse advenant la dissolution de leur ditte
Communauté renoncer a ycelle Et En ce faisant Reprendre
ce qu elle aura porté avecq son dit futur Espoux Ses habits
bagues Et Joyeaux Ses douaires Et preciput tels que dessus
Et tout ce que pendant Et constant le dit mariage luy
sera advenu Et Eschu tant par succession donnayon Et
autrement le tout franchement Et quittement sans payer
aucunnes debtes de leur ditte Communauté Encore bien
qu’elle y fut obligee ou condemné Car ainsy a Esté
le tout accordé Entres les dittes partyes parens Et amis
promettant & obligeant chacun En droict sy Renoncant &
faict & passe En la Maison de la ditte de Rinville
au village de Sainct Michel En la ditte paroiSSe de nostre
dame de Beauport Le unziesme Jour de fevrier l an
mil six cent quatre vingt Seize En presence des Sieurs Sus
nommes parans Et amis Et de Jean turgeon tesmoints
Et ont la dite future Espouse le dit pierre paran, la dite de
Rinville les dits Jacques, andré, Estienne, Jean claude charles Et
anthoine parant Et pluSieurs autres declarés ne Sçavoir
Escrire ny Signer de ce Interpellé Suivant lordonnance.
joseph parant
Frontenac
Bochart Champigny Catherine Saintes
jean maillou De Monseignat
Joseph maillou francoise Jachée beaulieu
Louis philipo Jean TurGeon Catherine nolan
Claude desainte
jacques avisse geneviefve parant Joseph Rancourt
Jean baugis Duprac marie parant
Jean chevallier
lundi 15 avril 2013
Mathurin Parent : sa famille en France
Dans mon blogue publié le 24 juin 2011, je présentais les quatre familles Parent qui ont émigré en Nouvelle-France et qui ont fait souche. Dans ces quatre familles, il y a celle de Mathurin Parent, charpentier, fils de Thomas Parent et de Marie Marné ou Marnay. Mathurin Parent a été baptisé le 22 novembre 1655, à Leugny (St-Hilaire), en Vienne. Avant sa venue en Nouvelle-France, il résidait à La Guerche, en Indre-et-Loire. Il a épousé, à Montréal, Jeanne Boucher, fille de François Boucher et d’Anne Lépine, le 12 janvier 1688. Il a passé sa vie à Montréal. Il est décédé le 19 janvier 1732, à Montréal.
Dans la revue de Touraine Généalogie (bulletin No 92, quatrième trimestre 2012), dans la rubrique « Nous sommes tous cousins », on présente un tableau d’une famille Parent. Ce tableau est intitulé « cousinage Parent-Babou ». En tête du tableau généalogique trône le couple Antoine Parent et Perrine Babou qui se serait marié à La Guerche vers 1610.
Les mariages de trois des fils du couple Parent-Babou sont présentés :
1- Thomas Parent marié à Marie Marnay vers 1655, à Leugny;
2- Antoine Parent marié à Catherine Ruau, le 8 février 1643, à Leugny;
3- Annet Parent marié à Anne Paget, le 21 juillet 1652, à Leugny.
Le tableau se poursuit à la génération suivante avec trois enfants nés du mariage du couple Parent-Marnay :
1- Antoine Parent marié à Catherine-Françoise Dupuy, le 3 juillet 1690, à La Guerche;
2- Louis Parent marié à Anne Millet, le 5 juin 1695, à Leugny;
3- Marie Parent mariée à Simon Blin, le 18 juin 1674, à Leugny.
Ce qui mérite notre attention dans ce tableau réside dans le fait qu’Antoine, Louis et Marie Parent sont les frères et la sœur de Mathurin Parent, leur frère aventurier qui a émigré en Nouvelle-France.
Il n’est pas si fréquent de pouvoir faire des liens entre un émigrant établi en Nouvelle-France et sa famille restée en France.
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